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01 janvier 2006

Saga Ligurienne

Fluctuat Nec Mergitur...

Partis de LIVORNO (Livourne, en Italie), en direction de CAPRAIA (pas Capri), vers 10h00 en ce beau matin ensoleillé, mais non moins venteux, d’août, ses deux compères et lui (un bon marin dont je tairais le nom) ne savaient pas encore à quelle sauce le riz allait être mangé.

Vers midi le vent forcissait, et rugissait… Normal, me diriez-vous, dans les quarantièmes ! Mais ceux-ci étaient Nord !!! Cela dit, ce n’en était pas moins urgent, pour la sauvegarde du navire et des âmes de l'équipage, de diminuer la voilure. Il se chargerait donc de la grand-voile et Jojo du génois.

Jojo, dit l’"Affreux", fut donc de corvée de ris (non ! pas RIZ). Partant en louvoyant jusqu’à la proue et s’échinant à mettre en place l’élingue d’amure puis à nouer les garcettes de ris.

Au même instant, après un lâcher (très contrôlé) de drisse de Gênois, la grand-voile était mise au pli. Au deuxième rang. Tout se passa bien pendant un certain temps… Cela en fut autrement lors du virement de bord :

La filière ! La filière !
Une filière était prise dans le ris du génois !

En bon marin, couteau entre les dents, et filant de l’huile par l’arrière, il partit découper l’infâme garcette coupable de tentative d’arrachage de filière.
Et il n’a même pas pris un bain !